Quoi ? On en serait revenu à ce stade-là ?
Presque. Soit dit en passant, le Bel 20 n’a jamais réussi à revenir là où il était il y a dix ans (4700 points), il n’a fait que s’en rapprocher (4000 points) début 2018.
Le fait que ce soit parfois pire ailleurs (- 25,04 % en Chine, - 22,14 % en Irlande, - 20,06 % en Afrique du Sud, - 19,72 % en Autriche, pour ne citer que ceux-là) n’est qu’une piètre consolation. Surtout quand on voit que certains ont pu limiter les dégâts (- 12,50 % à Londres et à Tokyo, - 10,95 % à Paris) et que d’autres ont à peine été égratignés (- 5,63 % pour le Dow Jones).
Que nous réserve 2019 ?
Globalement, les pessimistes diront que le contexte n’est pas porteur, les optimistes trouveront argument sur argument pour étayer leur vision affable. Comment sortir de ce dilemme ? En se rappelant tout simplement qu’investir en Bourse est forcément une opération à long terme (au moins dix ans) et que celui ou celle qui ne diversifie pas ses placements (actions, mais aussi obligations, immobilier et liquidités) court un risque exagéré.
La Bourse est hypersensible. Elle ne changera pas en 2019 pour nous faire plaisir.
Quatre écueils s’annoncent d’ores et déjà,
- le tassement de la croissance économique dans les pays de l’OCDE,
- le contexte de hausse des taux d’intérêt,
- les tensions créées par un toujours imprévisible Donald Trump, non seulement sur le marché mondial du commerce, mais aussi sur la géopolitique,
- et le risque de voir le Brexit tourner mal.
Ces écueils – tout comme ceux qui à ce stade sont imprévisibles – ne peuvent être surmontés que par une gestion associant sagacité, circonspection et réactivité. Ce sont les qualités que je vous souhaite d’avoir en 2019.