Un homme se promène avec son chien. Le chien est parfois devant, parfois derrière. Mais, la promenade terminée, tout le monde se retrouve à la maison. Avec la Bourse, c’est la même chose. Le promeneur, c’est le contexte économique – au sens le plus large du terme, c’est-à-dire tous les facteurs susceptibles d’influencer les cours. Le chien, c’est la Bourse. Elle est parfois en avance par rapport au contexte économique, parfois en retard.
C’est exactement ce qui s’est passé à la fin de l’année dernière et au début de cette année-ci. Lorsque les cours boursiers ont fait machine arrière à partir de l’été dernier, après un 1er semestre morose au cours duquel rien ne pouvait laisser présager le détestable bilan final de 2018, les doigts se sont pointés en direction du contexte économique. Un contexte truffé de paradoxes parce qu’on y trouvait tout à la fois le ralentissement de la croissance économique mondiale et le risque de hausse des taux d’intérêt. Ce qui est pour le moins contradictoire. Bilan : - 18 % pour le Bel 20.
Pour le même prix, janvier 2019 aurait pu tout aussi bien se situer dans le prolongement de l’annus horribilis qu’a été 2018. Et bien non. Janvier a été de pair avec une reprise des cours boursiers. Finalement, la croissance mondiale se maintient et le président de la banque centrale américaine a provisoirement renoncé à la prochaine étape dans son programme de hausse des taux d’intérêt. Parce que Donald Trump le lui a demandé, affirment les mauvaises langues. Le bilan de janvier 2019 a surpris tout le monde : + 10 % pour le Bel 20.
Quel est le rapport entre ce qui s’est passé en Bourse et le promeneur
au chien ?
C’est simple. A la fin de l’année 2018, le chien a pris du retard. Il flairait sans doute de nombreuses pistes, ignorant les appels inquiets de son maître. En janvier, il a rattrapé son maître et l’a même fortement devancé, ignorant une fois encore ses appels à la modération. La bonne question est celle-ci : à quel niveau exactement tout ce petit monde se retrouvera-t-il à la maison ?