Pour Jérémie Pulinx, cofondateur de Waterloo Asset Management, le succès que connaissent les sociétés de gestion de fortune indépendantes a démarré lors du choc financier de 2008. Cette crise a marqué profondément les investisseurs et provoqué une rupture de confiance entre les banques traditionnelles et certains de leurs clients. Ceux-ci leur reprochaient de manquer de transparence, de ne pas avoir suffisamment de temps à leur consacrer et de ne pas agir dans leur intérêt.
“À cette époque, mes associés et moi étions banquiers privés au sein d’une grande institution belge”, se souvient Jérémie Pulinx. “Et nous avons senti un profond changement dans les souhaits de la clientèle. En tant que conseillers nous nous retrouvions constamment tiraillés entre les objectifs stratégiques de notre employeur et les attentes légitimes de nos clients.” Ils ont alors décidé de démissionner afin de créer une société de conseil en placement dont la philosophie serait pleinement en adéquation avec les intérêts des clients.
Vous étiez finalement assez précurseurs pour l’époque…
Jérémie Pulinx: “En réalité non! Nous nous sommes simplement inspirés de ce qui se faisait ailleurs en Europe. Les gestionnaires de fortune indépendants occupent une place importante chez nos voisins suisses et français. En France, leur part de marché représentait environ 8% en 2021 et devrait grimper à 15% à l’horizon 2025; nous assistons même à une consolidation du marché. Pour la Suisse, le phénomène est encore plus marqué: les gérants de fortune indépendants y gèrent des capitaux estimés à plus 500 milliards de francs suisses, ce qui représente environ un sixième de l’ensemble des actifs déposés dans le pays.
En Belgique, en revanche, nous avons un retard à combler. Ce phénomène s’explique notamment par la concentration du marché. En effet, 85% du marché de la gestion de fortune est aux mains des quatre grandes banques du pays. Le reste est divisé entre des banques belges ou étrangères de taille relativement importante. Les gestionnaires de fortune indépendants comme Waterloo Asset Management sont peu nombreux et se partagent moins de 1% des parts de marché. Néanmoins, ils font de plus en plus parler d’eux et attirent une clientèle fortunée à la recherche d’indépendance, d’un service individualisé, très pointu et sur mesure.”
“Tout d’abord, nous ne multiplions pas les casquettes: notre métier de base a clairement pour objectif principal de faire fructifier le patrimoine mobilier de nos clients! Chez Waterloo Asset Management, nous nous appuyons sur l’expertise de banquiers privés passionnés bénéficiant en moyenne de 20 ans d’expérience dans la gestion de fortune, d’un comité d’investissement présidé par notre Chief Economist, le professeur Mikael Petitjean (UCL et IÉSEG), et d’une équipe en charge des questions juridico-fiscales et réglementaires.
Quels sont les atouts des gestionnaires indépendants, et plus particulièrement de Waterloo Asset Management, par rapport à un banquier ou gestionnaire traditionnel?
“Nous ne multiplions pas les casquettes: notre métier de base a clairement pour objectif principal de faire fructifier le patrimoine mobilier de nos clients.” - Jérémie Pulix, cofondateur de Waterloo Asset Management