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Depuis 2016, votre argent n’est plus protégé en cas de difficultés de votre institution financière !

Depuis 2016, votre argent n’est plus protégé en cas de difficultés de votre institution financière !
23/01/2017

Depuis janvier 2016, les problèmes financiers de votre institution financière pourraient vous coûter très cher ! En effet, une directive européenne permet désormais aux autorités de contrôle nationales et européennes de prendre des mesures pour réduire l’endettement d’une institution financière par le recours à ses créanciers, actionnaires et déposants ! C’est ce que l’on appelle "le bail-in".

Quelles mesures ?

Notamment : 
  • Convertir certaines créances en actions.
  • Modifier l’échéance ou suspendre le paiement des intérêts de certaines obligations.
  • Réduire voire annuler les créances des déposants qui ont plus de 100.000 euros en compte.

Et l’Etat ?

Lors de la crise des « sub-primes » de 2008, c’est l’Etat qui avait mobilisé les fonds publics pour renflouer certaines institutions financières (soit un acteur « en-dehors » de la banque).
Pour éviter une nouvelle mobilisation de fonds publics, les Etats membres ont adopté le « Bail-in ». Ce mécanisme permet en cas de difficultés financières sérieuses d’une institution financière de faire contribuer les actionnaires, les détenteurs de créances obligataires et les dépôts supérieurs à 100.000 euros (soit les acteurs « au sein » de l’institution bancaire).

Déjà en application ?
Oui ! En avril 2016, l’Autriche a été le premier pays à activer ce mécanisme à la suite de la faillite de la banque Hypo Alpe Adria.
Malgré une faible couverture médiatique, le message semble clair : les gouvernements n’hésiteront pas à appliquer les nouvelles règles !
Dans un contexte ou le secteur bancaire européen est sous-capitalisé, avec des problèmes de liquidités et vulnérable en raison de son exposition à des produits dérivés, le bail-in risque de se faire connaître par le grand public dans de tristes circonstances.
 
 

Nos conseils ?

  • Préférez un conseiller financier indépendant n’ayant pas de lien de subordination avec votre institution financière. Celui-ci n’étant pas lié par un contrat d’exclusivité avec votre banque, il sera en mesure de vous proposer d’en changer si celle-ci devait rencontrer des problèmes financiers.
  • Préférez les actifs hors bilan et placez votre cash dans des assurances luxembourgeoises. Les actifs investis dans un contrat luxembourgeois sont particulièrement protégés. En effet, les fonds versés ne sont pas conservés par la compagnie d’assurance mais sont séparés du bilan de la compagnie et ne peuvent pas être saisis à la suite d’une faillite de l’assureur ou du banquier.
  • Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier et diversifiez vos avoirs au travers d’un large panel de gestionnaires ! Pas besoin pour cela d’ouvrir des comptes dans plusieurs banques, il existe aujourd’hui des formules permettant de combiner dans un seul placement, un large éventail de gérants.
 
 Par Alexis Mélange, senior private banker de Warterloo Asset Management, gérant de fortune à Luxembourg.